LES VOISINS DU DESSUS

LES VOISINS DU DESSUS

de Laurence Jyl

 

 

avec Didier Constant, Bernard Fructus, Jean-Baptiste Martin, Déborah Krey

 

 

De retour à la Comédie Bastille où j'ai eu la chance d'assister à d'excellents spectacles, je suis un peu cueilli à froid.

Donc, ouverture de ma saison critique (pas très en avance, certes) par une comédie dont chaque élément est désopilant, hormis l'ensemble.

Jugez plutôt : un jeune couple bon chic bon genre - Biquet et Biquette - qui vient d'emménager dans une maison moche se voit harceler par des voisins bariolés comme des perroquets géants ! Ah oui, j'oubliais l'essentiel : le couple trublion est composé de deux hommes : un ménage gai !

Vous avez ici l'argument principal de la dramaturgie : les gays sont bruyants, les gays sont immatures, les gays sont toujours excités, les gays sont lurons (je sais, je sais). Bref, les gays sont gais ! Et nous voilà parti pour 1h30 de jeux de mots lourdingues et parfois surannés.

Bon, je serais injuste si je ne parlais pas de l'idée principale de la pièce qui elle n'a rien de mauvaise en soi : ce couple d'homosexuels désire un enfant et compte bien sur les jeunes arrivants pour combler ce vide. Hélas, la qualité du texte qui sent le formol et l'indigence de la mise en scène ne sont pas à la hauteur de ce sujet toujours actuel et délicat. Comme d'habitude, les comédiens se débattent pourtant avec vaillance (surtout Didier Constant qui donne une vraie profondeur à son personnage.) Sinon, mention spéciale au décor qui allie laideur et amateurisme.

 

Voilà, si vous conservez l'envie de vous y précipiter, je n'y serais pour rien.

 

Avec qui ne pas y aller ? Vos amis gays et lesbiens.

 

MB