TICKET GAGNANT

 

 TICKET GAGNANT de Casanova-Tomasini

 

avec Alain Bouzigues, Valérie Decobert, Sylvie Malys, Isabelle Ferron

 

Dis-moi combien tu as gagné, je te dirai qui je suis !

 

Qui n'a jamais rêvé de décrocher le gros lot du loto ? Tellement d'argent que tout d'un coup l'impossible devient possible ? C'est ce qui arrive à Gilou, bon gars, piqué de philosophie et de culture générale, mais fatigué dés qu'il s'agit de remuer le petit doigt. D'ailleurs, sa femme - qui tient un salon de coiffure - en a tellement assez de lui qu'elle a débuté une liaison avec un autre. Et même la propre soeur de celle-ci la pousse à franchir le pas et à dire au pauvre Gilou que tout est fini. Mais sur le point de tout déballer à ce dernier, elle est stoppé net dans son élan par l'annonce de la fortune tombée du ciel. Elle trouve aussitôt que son Gilou est un type épatant et qu'elle l'avait bien mal jugé. Surtout que c'est lui qui a coché la grille du loto, comme chaque semaine depuis des années, les mêmes numéros : ses numéros ! Le problème est que cette fois-ci, débordée, elle avait chargé sa sœur de valider le bulletin à sa place. Sœur délurée et fantasque toujours en possession du reçu et qui, depuis le tirage, demeure parfaitement injoignable ! On assiste alors à une course effrénée au ticket gagnant où vient se greffer la tenancière du bureau de tabac local, une calamité qui cache bien son jeu sous des dehors de Castafiore...

Malgré un monologue d'introduction un peu poussif, la pièce mise en scène par David Brécourt prend vite son élan et entraîne la salle dans une ronde endiablée où chaque personnage montre son âme. Tout va très vite dans cette comédie acide, jusqu'aux éléments du décor qui changent d'affectation astucieusement.

Alain Bouzigues est parfait dans le rôle du pauvre type qui encaisse des chauds et froids permanents, et Isabelle Ferron, en taulière sournoise de Bar-Tabac-Loto, propulse la pièce vers des sommets d'hilarité ! Plus de réserve en revanche sur les deux autres comédiennes qui, si elles font le job, sont desservies par des costumes approximatifs qui ne collent pas parfaitement à leur personnage.

 

Bref, ça roule et ça fond dans la bouche comme un chamalow !

 

Vous pouvez y aller avec qui vous voulez, même un looser.

 

Jusqu'au 28 décembre au Théâtre du Gymnase

 

MB